Répondre aux usages urbains de la ville de demain au cœur de Paris.
Nous avons pris le parti de transformer le parking aérien de la Place des Vosges en lieux de vie résidentiel, services et tertiaire.
En plein cœur d’une copropriété dense, nous supprimons entièrement l’accès aux véhicules pour imaginer un nouveau lieu de vie.
L’intervention sera réduite au minimum pour ce qui concerne la structure. L’accès au bâtiment est complexe et réduit. Le projet s’est développé autour de ce précepte.
Conserver l’existant, le transformer pour lui donner un nouveau souffle tout en visant un résultat carbone exemplaire.
Le site accueillait autrefois la congrégation des Filles de la Société de la Croix (1640), puis la propriété fut morcelée et mise en vente. A la suite de cinq acquisition, Joseph-Edouard Borrel devint le seul détenteur en 1876. Si au début du XIXe siècle, la majorité des corps de logis de l’ancienne congrégation étaient encore conservés et réaménagés, au fur et à mesure de l’intensification de l’occupation, les propriétaires et locataires édifièrent de nouveaux bâtiments destinés à de très nombreux locataires et à de petites industries. ces héritiers vendirent la propriété (1926) à André Montet, négociant, qui, dans les premières années du XXe siècle, y établit un garage d’automobiles avec dépôt d’hydrocarbures et atelier de réparation, au fond de la propriété. En 1927, il fit surélevé d’un sixième étage le bâtiment en aile à droite dans la première cour. En 1928, il fut autorisé à démolir deux bâtiments sur cour pour édifier à leur emplacement un garage de plusieurs niveaux.
C’est en 2019 qu’Immobel devient propriétaire du parking et demande à l’Agence d’imaginer sa transformation.
Le patrimoine bâti du parking sera réemployé sans le dénaturer, sans renier ses origines ni perdre son ADN.
Le projet se développe au sein du bâti existant : cela en fera un immeuble unique, atypique et marqué d’une forte identité.
Un premier travail a été effectué sur la dé-densification du site, nécessaire pour y opérer l’apport de lumière naturel sur le(s) bâtiment(s). Une seconde cour est ainsi créée en trait d’union entre la cour Saint Antoine (Verrière à deux pants) et la cour de la rue des Tournelles.
Au cœur de l’ensemble bâti, elle permet d’apporter de la lumière sur les deux corps de bâtiment précédemment décris, de désenclaver l’ilot et de lui donner une meilleure lisibilité.
Un second travail consiste à faire avec l’état existant afin de minimiser les démolitions.
Pour révéler le bâti, le projet ne comporte pas de faux plafond ni d’habillage des poteaux et poutres, et s’attèle au réemploi de matériaux bruts et pérennes.
Ainsi, il s’agit d’un projet respectueux du Plan de Sauvegarde du Vieux Marais, du quartier, des avoisinants, du cadre bâti patrimoniale existant, développant ainsi un projet à l’impact carbone particulièrement faible.
Créer un lieu puisé de la forte identité de l’immeuble existant, s’inspirant des périodes de construction industrielle ;
Développer une architecture contextuelle et intemporelle en utilisant des matériaux nobles et pérennes qui s’inspire de cet héritage ;
Créer un socle « actif » pour les utilisateurs ;
Redonner à cet immeuble une vie nouvelle, contemporaine, dynamique et authentique ;
Ouvrir des espaces extérieurs de qualité (cours et terrasses);
Offrir de nouvelles vues et percées sur l’immeuble, apporter lumière et transparence sur les espaces intérieurs